Tout dirigeant d’entreprise craint la faillite. Situation inattendue, mauvaise gestion ou malversation, les facteurs de liquidation judiciaire sont nombreux. Toutefois, elle peut être évitée.
Prévenir les difficultés financières
Pour anticiper les problèmes de trésorerie, le dirigeant doit impérativement repérer et analyser certains signaux d’alerte afin de permettre à son entreprise de s’adapter à une éventuelle situation de crise. Mois après mois, il faut donc prédire l’évolution de sa caisse en prenant toutes les possibilités en compte : demande de report de paiement, cotisations sociales, plan de règlement fiscal, reports de loyers, etc.
Dans le cas de difficultés majeures, il est possible de recourir à divers financements : PGE, prêts rebond, fonds de Solidarité, etc. Si l’obtention de ces sources de financement n’est pas faisable, on peut faire appel à un médiateur du crédit et solliciter un prêt participatif. Cette solution est le dernier recours mis en place par l’État.
Les mesures préventives
Si les signaux d’alerte indiquent une situation critique et que les aides de l‘État ne suffisent pas, il faut éviter de mettre les difficultés de côté. En effet, ce sont les mesures préventives qui peuvent sauver une entreprise de la faillite.
Deux procédures s’offrent au dirigeant : le mandat ad hoc et la conciliation. Elles sont recommandées aux entreprises qui ne sont pas en situation de cessation de paiement et qui souhaitent établir un accord à l’amiable pour redresser leurs finances.
Les procédures collectives
Pour les entreprises en grande difficulté, il est possible de recourir aux procédures collectives. Ici, une procédure de sauvegarde permet à l’entreprise, qui n’est pas en situation de cessation de paiement, de se réorganiser sous tutelle de la justice. Pour se faire, le tribunal effectue l’ouverture d’une période d’observation de 6 mois renouvelables une fois.
Durant cette période, il y a arrêt de poursuite, suspensions de créances antérieures et continuation des contrats en cours. Au cours de la période d’observation, si l’entreprise est viable, le tribunal peut décider d’arrêter les plans de sauvegarde.
Si par malheur, aucune solution n’est pas suggérer, la justice doit procéder à la procédure de liquidation judiciaire. L’ensemble des actifs de l’entreprise sera cédé pour permettre le paiement des créanciers.